Amakusa Shiro, le Samouraï de Dieu
Un grand roman historique de 375 pages, format 15,6 x 23,4cm
Voici le cinquième roman de Sensei Habersetzer. Serrant au plus près la réalité historique, voici un témoignage fort qu'il s'était promis d'écrire un jour pour rappeler que même les héros, de tous temps et de tous pays, ne sont jamais que "poussière sous le vent"... et pour apprendre de l'Histoire.. Il l'a fait, plus de 35 ans après (!) avoir lui-même découvert ce tragique évènement.
Ce livre est un grand moment d'émotion et de vérité sur la nature de l'Homme, au-delà du tumulte des batailles...
Histoire d'une page sanglante....
Japon, novembre 1637- avril 1638.
Des dizaines de milliers de Japonais convertis à la religion étrangère dans le sud du pays lèvent l'étendard de la révolte derrière un adolescent au profil messianique, annoncé par une vieille prophétie comme un Ange venu du Ciel, et qui restera dans l'Histoire sous le nom de Amakusa Shiro.
Paysans, guerriers, samouraïs et ronins, prêtres, 40 000 hommes, femmes et enfants, des plus jeunes aux plus vieux, s'enferment dans la citadelle de Hara pour y défier le pouvoir central, forts de leur foi et dans l'espoir d'un monde meilleur. Le soulèvement de Shimabara figure dans les annales du Japon comme le plus grand soulèvement populaire de son histoire, qui obligea le Shogun Tokugawa Iemitsu à mobiliser une armée de 150 000 guerriers professionnels.
Missions chrétiennes, rivalités politiques, raison d'état, affrontements guerriers, code d'honneur des samouraïs, ruses ninja, destins héroïques où se croisent guerriers anonymes ou figures plus connues, comme celles de Yagyu Jubei et de Miyamoto Musashi, voici racontés les six mois d'une aventure désespérée et sans retour, qui se termina en tragédie humaine sans précédent, et laissa de profondes traces même chez les vainqueurs.
... et aussi d'une promesse tenue...
"J'ai découvert le site de la tragédie de Hara lors d'un voyage en 1982 à travers le Sud du Japon, après une découverte de cet épisode alors peu connu de l'histoire japonaise, que j'avais déjà faite au cours des années précédentes en fouillant dans quelques récits anciens. J'ai alors eu la chance d'être, par hasard, l'hôte d'un Japonais de la ville de Shimabara, un homme à la cinquantaine passée, fortement intrigué par ma connaissance de l'histoire de la rébellion chrétienne qui y avait eu lieu, et dont il m'avoua n'avoir que vaguement entendu parler dans son enfance. Alors que je ne lui demandais rien, il se proposa de m'amener sur le plateau de Hara, où il n'avait jamais été. Une fois arrivés sur place, en nous promenant à travers ce qui restait de ruines, d'un bout à l'autre du plateau, je lui faisais vivre le déroulement de toute cette terrible affaire...
Profondément interpellé par le fait qu'un étranger lui parlait passionnément de l'histoire de son pays, et mieux qu'il n'aurait su le faire lui-même, il me ramena au cimetière de Shimabara pour me montrer des tombes chrétiennes remontant à cette époque, comme pour s'excuser de son ignorance. Lorsque, soudain, comme submergé par un souvenir qui lui revenait de très loin, il m'emmena jusqu'au bâtiment de son ancienne école. Il se rappelait enfin... Nous montâmes presqu'en courant les dernières marches d'un escalier. Là, tout en haut, sous les combles, dans une petite pièce mansardée dont il se fit donner la clé par le gardien, je découvris, incrédule et ému, des caisses où s'empilaient en vrac et dans la poussière, des armes, katana brisés, pièces d'armures, masques, boulets de canon, balles de mousquets, gardes de sabres aux motifs chrétiens, morceaux de flèches, maquette du château de Hara, maquette d'un bateau avec ses voiles et ses canons, peintures, plan en relief de la bataille, etc… Nous étions aussi émus l'un que l'autre. J'avais exhorté mon guide japonais à faire quelque chose pour sortir de l'oubli ces précieuses reliques entassées là par il ne savait qui. Ce qu'il m'a, tout à son émotion, chaleureusement promis.
Je ne sais s'il a pu le faire, mais, avec cet ouvrage, j'ai tenu quant à moi, 30 ans après notre rencontre, la promesse que je lui avais alors faite..."
Roland Habersetzer
(été 1982 - automne 2012)
Voici le cinquième roman de Sensei Habersetzer. Serrant au plus près la réalité historique, voici un témoignage fort qu'il s'était promis d'écrire un jour pour rappeler que même les héros, de tous temps et de tous pays, ne sont jamais que "poussière sous le vent"... et pour apprendre de l'Histoire.. Il l'a fait, plus de 35 ans après (!) avoir lui-même découvert ce tragique évènement.
Ce livre est un grand moment d'émotion et de vérité sur la nature de l'Homme, au-delà du tumulte des batailles...
Histoire d'une page sanglante....
Japon, novembre 1637- avril 1638.
Des dizaines de milliers de Japonais convertis à la religion étrangère dans le sud du pays lèvent l'étendard de la révolte derrière un adolescent au profil messianique, annoncé par une vieille prophétie comme un Ange venu du Ciel, et qui restera dans l'Histoire sous le nom de Amakusa Shiro.
Paysans, guerriers, samouraïs et ronins, prêtres, 40 000 hommes, femmes et enfants, des plus jeunes aux plus vieux, s'enferment dans la citadelle de Hara pour y défier le pouvoir central, forts de leur foi et dans l'espoir d'un monde meilleur. Le soulèvement de Shimabara figure dans les annales du Japon comme le plus grand soulèvement populaire de son histoire, qui obligea le Shogun Tokugawa Iemitsu à mobiliser une armée de 150 000 guerriers professionnels.
Missions chrétiennes, rivalités politiques, raison d'état, affrontements guerriers, code d'honneur des samouraïs, ruses ninja, destins héroïques où se croisent guerriers anonymes ou figures plus connues, comme celles de Yagyu Jubei et de Miyamoto Musashi, voici racontés les six mois d'une aventure désespérée et sans retour, qui se termina en tragédie humaine sans précédent, et laissa de profondes traces même chez les vainqueurs.
... et aussi d'une promesse tenue...
"J'ai découvert le site de la tragédie de Hara lors d'un voyage en 1982 à travers le Sud du Japon, après une découverte de cet épisode alors peu connu de l'histoire japonaise, que j'avais déjà faite au cours des années précédentes en fouillant dans quelques récits anciens. J'ai alors eu la chance d'être, par hasard, l'hôte d'un Japonais de la ville de Shimabara, un homme à la cinquantaine passée, fortement intrigué par ma connaissance de l'histoire de la rébellion chrétienne qui y avait eu lieu, et dont il m'avoua n'avoir que vaguement entendu parler dans son enfance. Alors que je ne lui demandais rien, il se proposa de m'amener sur le plateau de Hara, où il n'avait jamais été. Une fois arrivés sur place, en nous promenant à travers ce qui restait de ruines, d'un bout à l'autre du plateau, je lui faisais vivre le déroulement de toute cette terrible affaire...
Profondément interpellé par le fait qu'un étranger lui parlait passionnément de l'histoire de son pays, et mieux qu'il n'aurait su le faire lui-même, il me ramena au cimetière de Shimabara pour me montrer des tombes chrétiennes remontant à cette époque, comme pour s'excuser de son ignorance. Lorsque, soudain, comme submergé par un souvenir qui lui revenait de très loin, il m'emmena jusqu'au bâtiment de son ancienne école. Il se rappelait enfin... Nous montâmes presqu'en courant les dernières marches d'un escalier. Là, tout en haut, sous les combles, dans une petite pièce mansardée dont il se fit donner la clé par le gardien, je découvris, incrédule et ému, des caisses où s'empilaient en vrac et dans la poussière, des armes, katana brisés, pièces d'armures, masques, boulets de canon, balles de mousquets, gardes de sabres aux motifs chrétiens, morceaux de flèches, maquette du château de Hara, maquette d'un bateau avec ses voiles et ses canons, peintures, plan en relief de la bataille, etc… Nous étions aussi émus l'un que l'autre. J'avais exhorté mon guide japonais à faire quelque chose pour sortir de l'oubli ces précieuses reliques entassées là par il ne savait qui. Ce qu'il m'a, tout à son émotion, chaleureusement promis.
Je ne sais s'il a pu le faire, mais, avec cet ouvrage, j'ai tenu quant à moi, 30 ans après notre rencontre, la promesse que je lui avais alors faite..."
Roland Habersetzer
(été 1982 - automne 2012)