TAI JI QUAN (1991)
Gymnastique douce, relaxation en mouvement, yoga chinois, prise de conscience et sagesse de son corps, exercice thérapeutique, technique de longue vie, école de maîtrise de soi... le Tai ji quan est certes tout cela. Et tout cela peut s'apprendre. Mais il est bien plus que cela encore, à la fois en aval et en amont. Car on est fort heureusement en train de faire litière d'une conception ancienne et tenace, datant de l'époque où les arts martiaux japonais " durs " ont fait irruption en Occident, qui présentait le Tai ji quan comme une sorte de ballet symbolique tout juste bon pour les vieux, les malades, ceux qui, de toute façon, ne pouvaient plus prétendre à autre chose. Ainsi, en aval, et très prosaïquement, le Tai ji quan est aussi une technique de combat, un art martial part entière dont l'efficacité pour ne pas être évidente n'en est pas moins facile à prouver par un expert ; et cet aspect-la. fort heureusement, se redécouvre ; et lui aussi peut s'apprendre. Mais en amont, plus mystérieusement, le Tai ji quan est une voie de réalisation de l'idéal taoïste, une école philosophique qui débouche sur une vision intuitive de l'Ultime Vérité, un retour à I'Unité Primordiale à travers la recherche d'une force qui ne s'appuie pas sur le développement musculaire, mais sur la concentration de l'énergie interne que possède tout homme et qui en fait une parcelle de l'Univers. Et cela se découvre, seulement. Pratiquer le Tai ji quan, c'est plus qu'apprendre une technique en tant que telle : c'est apprendre un savoir-faire qui peut permettre de découvrir un jour un savoir être.
208 pages, 1200 dessins, 39 photos
208 pages, 1200 dessins, 39 photos